En 1996, l’affaire « Dutroux » éclate. On assiste alors à un emballement de l’action publique qui débouche trois ans plus tard sur la réforme des polices. Depuis cette date, selon certains observateurs, « la réforme est continue ». Plus d’une décennie après la mise en œuvre d’un changement d’une telle envergure, il était opportun d’observer la manière dont il s’est traduit sur le terrain.

L’originalité de cet ouvrage s’exprime à plusieurs égards. D’abord, il propose une chronique détaillée de la réforme des polices dont il examine les principaux référentiels : la sécurité, l’excellence, l’EFQM comme modèle de management, le « community policing », etc.

Ensuite, l’ouvrage envisage la manière dont ces derniers sont mis en œuvre au sein de la police locale, en examinant la police « par en haut » et « par en bas ». Il jette alors un éclairage sur des sujets peu documentés : les cadres supérieurs, le processus décisionnel, le syndicalisme policier, la relation entre le parquet et la police, la police et son public, et les effets du management.

Basé sur de nombreuses observations et interviews, dans une perspective alliant la sociologie de l’action publique et la sociologie des organisations, cet ouvrage constitue une référence pour celles et ceux qui s’intéressent à la sécurité publique et plus précisément à la police locale.